Le patrimoine de la vallée du Biros
La vallée du Biros se situe au cœur des Pyrénées Ariégeoises, à la frontière de l’Espagne. Celle-ci est riche de paysages variés et sauvages, de villages pittoresques, et d’âmes attachées à leur territoire. Ainsi, le Biros conserve un patrimoine montagnard, et rural, fort.
Depuis 1921, l’association collecte, protège et diffuse le patrimoine culturel de cette vallée.
Ainsi, à partir de travaux de collectage des danses, musiques, chants, contes, us et coutumes… Mais aussi de savoirs faire ou objets des anciens habitants de cette vallée, le groupe a réuni un fond important qu’il a protégé au fil de son histoire. Aujourd’hui danseurs, musiciens et enfants s’évertuent à retranscrire et transmettre ce patrimoine.
Vallée du Biros : un patrimoine montagnard complet…
La culture pastorale imprègne de son rythme et de ses caractéristiques fortes le chant, la musique, les danses, le vêtement… On note bien plus de points communs dans tous les registres avec le Val d’Aran (frontalier) qu’avec les autres vallées couserannaises.
En ce sens, le hautbois du Couserans a une forte présence au côté de la cornemuse. Il en est de même pour le violon et l’accordéon diatonique plus récents. Et enfin, des percussions plus variées (escargot, bramovaca, tambour, claves…). Les danses très rythmées traduisent elles aussi la rudesse d’un territoire de montagne telle que la vallée du Biros. Les rondes et les danses collectives prédominent. Après la Guerre de Prusse, des danses plus « modernes » sont importées des pays de l’Est. Mazurkas, valses et polkas sont réappropriées, c’est-à-dire sautées et tapées plutôt que glissées. Fabulettes, chants et contes sont collectés en patois.
Un travail de longue haleine a également permis de reconstituer les différents costumes portés fin XVIIIème-début XIXème. En effet, les travers du folklore au lendemain de la seconde guerre mondiale ont souvent occulté bien des richesses. Et cela, pour se centrer sur un costume de cérémonie identique pour tous (couleur et forme), avec rubans et dentelles à foison, occultant les vêtements de travail ou autres ornements variés. Le costume enfantin a été totalement reconstitué car également sacrifié par l’histoire d’une part. Mais aussi par le fait qu’il était confectionné à partir de textile déjà usagé récupéré dans des vêtements d’adultes. Ainsi, nos costumes représentent la vie des différentes classes de la population. Allant du costume de fête au costume de travail, en passant par les tenues de mariage ou l’habit du berger.
Les coutumes traditionnelles telles que la transhumance, la coupe des genévriers, le montage du feu de la Saint-Jean… Ou encore, les veillées, les cortèges (mariage, charivari ou Guerre des Demoiselles) également repris par les Biroussans.
À la disparition des anciens, le fond collecté a été préservé et permet désormais, une diffusion sous diverses formes (rituelles, modernes ou réinventées) selon les exigences du contexte.
Des ateliers de maintien des savoirs faire patrimoniaux
Dans un désir de développement du fond, le groupe a instauré des ateliers réguliers de transmission des savoirs faire du patrimoine biroussan. Et notamment pour le fond textile. De la formation à la broderie des ceintures et au tricot à la confection de dentelles et ruchers. Ainsi, ces ateliers ont l’avantage de transmettre un savoir faire et d’étoffer le patrimoine textile. Le tout, afin de sauvegarder et protéger les pièces originales collectées.
Les Biroussans apprennent également a confectionner les brandons ou les anches pour hautbois. Ce qui permet notamment de faire perdurer la tradition de la coupe des genévriers en lien avec l’ONF.
Le Centre Occitan des Musiques et Danses Traditionnelles a traité et numérisé le fond original du collectage en partenariat avec les Biroussans. Et est ainsi à disposition des publics aux Archives Départementales de l’Ariège.
Voir aussi :
>> les valeurs de l’association
>> lex costumes de fête
>> les sabots
>> les costumes de travail
>> les danses
>> les costume enfant
>> les chants
>> les instruments…